Initialement, la procession en l’honneur de saint Roch était accolée à la procession Notre-Dame du 15 Août. Saint Roch sortait le 16 août, jour de sa fête-anniversaire, en remerciement de sa protection lors des épidémies. Le 16 août, lendemain de l’Assomption, était jour de congé officiel.
À la reprise du XIXe siècle, les deux processions furent scindées. Mais elle garda son trajet initial calqué sur la procession mariale. Leurs raisons d’être étaient la bénédiction des champs et par conséquent de faire le tour complet de la paroisse.
La paroisse de Notre Dame d’el Vaulx avait, à l’origine, une extension importante jusqu’au hameau des Waibes. Les fidèles, trouvant les distances trop importantes pour se rendre à leur lieu de culte, entreprirent de construire une église aux Waibes. Au départ, cette église n’était qu’une chapelle dépendant de la paroisse de la Ville-basse. Dans le parcours de la procession, il était donc logique que le saint patron (et ses porteurs) fasse une halte au « reposoir » des Waibes.
Plus tard, cette chapelle devint église et la paroisse des Waibes devint autonome. Ce qui ne modifia en rien le parcours de la procession.
La cérémonie en cette église se décline comme une prière et une dévotion en l’honneur du saint.
Cet itinéraire s’appelle « le tour Saint-Roch ».
Particularité thudinienne : ce sont les Zouaves Pontificaux qui mettent des gardes et des porteurs à la disposition du clergé pour porter la statue de saint Roch au sein de la procession.
Les pèlerins et les Soeurs Grises, quant à eux, se relaient pour porter la châsse protégeant la relique, tant le dimanche que le lundi.