Introduction
Saint Roch est représenté, non seulement dans divers matériaux, mais aussi sous des attitudes et des tenues différentes. Ainsi la blessure est-elle tantôt montrée sur la jambe droite, tantôt sur la gauche. Roch a parfois la tête couverte. Il est très souvent accompagné de son chien et quelquefois, d’un ange. Ce dernier intervient, soit comme annonciateur de la terrible maladie qui l’éprouva, soit comme consolateur du malade, soit comme soigneur du bubon infectieux. Ce rôle d’infirmier céleste est conforme à la tradition qui veut que saint Roch ait été visité et guéri par un ange.
Les dimensions des statues sont variées, les plus petites permettaient aux mourants de les serrer dans leurs mains lors du passage de vie à trépas.
Église Notre Dame d’El Vaulx
Il ressort des notes du semainier de l’église du Val et de diverses archives que la confrérie Saint-Roch vient d’être rétablie dans la deuxième semaine de juillet 1866 en pleine épidémie de choléra. La construction d’une nouvelle chapelle est en projet. Le curé Grard a fait l’acquisition d’une nouvelle statue qui est bénie le 12 août et qui sort en procession le dimanche 19 août.
Il semblerait qu’il s’agisse de la seule représentation du saint qui existe en ce moment, les anciennes statues de l’église et de la chapelle primitive ayant disparu avec la révolution (elles ont probablement été recueillies par des particuliers). La statue actuelle de l’église ne sera achetée qu’en mai 1892 par la confrérie.
Tienne-Trappe
Cette chapelle est la troisième dédiée à ce saint et construite en ces lieux.
La première, sous l’ancien régime, se situait au pied du mur du coteau.
L’ancienne chapelle, abattue en 1794, est déjà citée en 1696 : « maison tenant au chemin allant à la chapelle Saint-Roch »; « jardin extant à la pieraille sur le pendant du terne qui est vis-à-vis de la chapelle Saint-Roch ». Elle est encore citée en 1788 : « prairie proche la chapelle Saint-Roch à la pieraille ».
Il n’est pas permis de connaître son volume et son aspect de jadis. Aucune image n’a été retenue avant sa destruction.
La deuxième, de modestes dimensions, a été remplacée vers 1868, par la chapelle actuelle, édifiée avec souscription publique par la nouvelle confrérie Saint-Roch, à l’initiative du curé de la Ville-Basse, après l’épidémie de choléra de 1866.
La confrérie de Saint-Roch était composée de pieux paroissiens en l’église du Val. Ses membres, par dernières volontés, pour lui montrer leur attachement, faisaient des legs d’espèces.
Chaussée Notre-Dame
Cette récente représentation de saint Roch est l’œuvre de Martine Botson. Elle a été bénie par le doyen Ignace Leman et inaugurée en grande pompe par l’Administration Communale et les sociétés de la Saint-Roch lors de la remise du coq sur le beffroi, le 16 novembre 2002.
Rue Saint-Roch n°16
Ce sanctuaire est protégé par la famille Dubar depuis 1970. Etant donné le vandalisme, cette statue n’est plus exposée.
Rue Jean Doye – Waibes
Pendant la halte des Waibes, cette chapelle, située sur le parcours des rogations, était visitée le 3ème dimanche de mai par le comité Saint-Roch, les Zouaves Pontificaux, le clergé et des pèlerins, qui y chantaient le cantique à saint Roch. Cette dévotion est tombée en désuétude depuis quelques années.
Rue du Fosteau
Cette chapelle « potale » provient de Strée haute. Elle appartenait à madame Simone (dite Léone) Denis, et était sise rue Ivienne. Elle a été donnée à son propriétaire actuel, Roger Foulon. Son socle était complètement enterré dans un talus. Seule la niche était visible et sans aucun mobilier. L’ensemble était fragmenté en plusieurs morceaux. Le collège échevinal a permis son installation à l’endroit actuel et les travaux de transfert ont commencé le 22 août 1990.
Sur son socle, le texte suivant a été découvert :
Saint Roch
Priez pour nous !
…
A la mémoire de
Emery Lebrun, et de
Thérèse Lebrun, son épouse 1892
Le petit oratoire restauré a été officiellement inauguré le samedi 16 mai 1991, veille de Saint-Roch, en présence d’un grand nombre de marcheurs, de fifres et de tambours. La chapelle fut bénie par l’abbé Léon Hardy, révérend doyen de Thuin. Des allocutions ont été prononcées par le propriétaire et par Monsieur Daniel Ducarme, alors bourgmestre de Thuin.
Place de la Maladrie
Erigée il y a 150 ans par la famille Navez, en remerciement d’une guérison obtenue par l’intercession de saint Roch, prié contre la peste et le choléra, la « potale » de la Maladrie fut détruite en 2001. Restaurée dans les règles de l’art, à l’initiative d’un comité du hameau, la « potale » a retrouvé sa splendeur. Elle abrite une copie d’un saint Roch pendant l’année, tandis que l’original de la « potale » se plaît chaque année à admirer la Marche qui défile en son honneur.
Routes de Lobbes – Ferme de la Couture
Cette « potale » a été découverte par hasard et heureusement sauvée. Un hommage lui est rendu lors du parcours de la procession du lundi de Saint-Roch juste avant le retour du thaumaturge dans son sanctuaire.
Comité Saint-Roch
Par tradition, cette jolie statuette de saint Roch en porcelaine de Bruxelles se transmet de génération en génération à la présidence du comité. Actuellement, c’est Gérard Vanadenhoven qui en est le dépositaire, et ce, depuis 2011.
Rue Poty Daivière
Cette statue a été réalisée en 1928. Elle fut placée dans une chapelle en bois jouxtant une maison. En 1970, cette partie de la demeure fut détruite pour faire place à un garage en briques. Depuis cette date, son propriétaire la garde précieusement. Vous pouvez la contempler tous les troisièmes week-ends de mai où elle est exposée, accompagnée de deux anges, à une fenêtre de la maison.
Ragnies
Rue de la Roquette
Les plus anciens du village ne peuvent s’en rappeler l’origine. Il paraît même qu’elle est, de beaucoup, antérieure à la révolution française. C’est à la suite d’une très funeste épidémie que les moines de Lobbes, à la demande des habitants, l’ont fait placer où elle est encore aujourd’hui, sur le bord d’une terre dépendante de leur grande ferme de la Cour.
Thuillies
Hameau d’Ossogne
Dans cette statuette, datant de la deuxième moitié du XVIIe siècle, se retrouvent les principales caractéristiques iconographiques du saint protecteur de la peste : costume de pèlerin, jambe gauche dénudée et main gauche y montrant un bubon, ange soignant la plaie (placé au flanc droit du saint, tenant un pot d’onguent dans la main droite), chien levant la tête (assis derrière la jambe gauche) ; du bras droit tendu, le saint tenait un objet disparu, sans doute son bourdon.
Église paroissiale
Au XIXe siècle, un inventaire dressé par le curé Bourgeois, vers 1860, faisait déjà mention d’une statue saint Roch en l’église de Thuillies.
La représentation est traditionnelle : Roch porte le costume de pèlerin : tunique tombant au-dessus des genoux, tenue à la taille par une ceinture ; long manteau à large col garni de coquilles, chapeau rond. Du bras gauche tombant, il tient le bourdon, tandis que du bras droit levé, il indique le ciel. Son chien lui tend un pain, assis à l’arrière de son pied droit.
Lobbes
Rue Saint-Roch
Cette chapelle néo-classique a été construite en 1878 par la famille Halbrecq – Lavary. Une chapelle antérieure avait été érigée par les moines vers 1740.
Rue du Laid pas
Il y a, à Lobbes, entre un mur et une remise de métairie, une petite chapelle rustique de 2m65 de hauteur jusqu’ au faîte du toit, et de 1m30 environ de largeur et de profondeur. Elle fut élevée en 1924. La raison de son érection est émouvante. Madame KINT l’a érigée pour la guérison de son fils, grand mutilé du travail.
Son état de délabrement est tel qu’elle nécessiterait bien une attention particulière.
Sars-la-Buissière
Rue Chevesnes
Cette chapelle située devant l’école du village a été construite en 1867. A cette époque, le choléra régnait dans la région. Sans doute, le village de Sars a-t-il été protégé ? Ses habitants se sont cotisés pour construire une chapelle en remerciements à saint Roch.
Pour son 100ème anniversaire, en 1967, la chapelle a été restaurée.
Ham-sur-Heure
Chapelle Saint-Roch
Ancien sanctuaire de la maison des Récollets, construit à partir de 1636, date en façade par les ancres formant le millésime de 1638. L’édifice en briques et pierres calcaires, sous une bâtière d’ardoises avec clocheton surmonté d’une croix en fer forgé abrite une salle rectangulaire éclairée de part et d’autre par trois fenêtres .
Belle façade de style baroque. Chevet adossé au presbytère. Décoration intérieure de style Louis XVI.
Meubles : Autel retable de 1640, bancs de communion, bénitier, confessionnaux, jubé en chêne sur colonnes de marbre, buffet d’orgues et tableaux du XVIIème.
Statue de la Chapelle
La statue la plus récente sort chaque année lors de la marche Saint-Roch d’Ham-sur-Heure.
La deuxième, plus ancienne, était utilisée auparavant. L’ange à lui seul est un exemple parfait de sculpture populaire : visage primitif aux yeux soulignés de bourrelets, corps fait d’assemblage de volumes sans aucune interdépendance, chevelure torsadée à la manière d’ornements. En revanche, le socle et ses lettres révèlent une technique plus sûre de la taille. C’est là une caractéristique fréquente pour la sculpture populaire, qui est, la plupart du temps, l’œuvre de menuisiers ou d’ébénistes qui, tout en possédant une technique accomplie pour la mouluration du mobilier, ne parvenaient pas à tailler des figures se développant dans les trois dimensions. Certes, l’impression du baroquisme dégagée par l’œuvre est fortement diminuée par l’absence de mouvement dans les volumes. Ce sont donc plutôt des détails iconographiques, comme les vêtements du saint, qui permettent de déceler l’époque de sa réalisation, le 18ème siècle.
Jamioulx
Rue B. Leprince
Une chapelle NOTRE-DAME de Grâce abrite saint Roch. Ce petit édifice octogonal de style néo-gothique date de la fin du XIXème siècle.
Dans l’église paroissiale Saint-André bâtie en 1858 sur une butte, on trouve plusieurs statues en bois polychrome : saint Fiacre, sainte Barbe, saint Eloi qui datent du XVIIIème siècle et un saint Roch qui est du XVIIème siècle.